Imaginez une vidéo publicitaire à la qualité visuelle digne des plus grandes agences de création, avec une mise en scène fluide, une lumière cinématographique et une animation 3D qui, jusqu’à hier, nécessitait des semaines de travail et des dizaines de milliers d’euros de budget. Cette prouesse vient d’être réalisée… par une intelligence artificielle, à partir d’un simple prompt textuel.
Google frappe fort avec Veo 3, son dernier modèle d’IA générative vidéo. Et le résultat est saisissant : Veo 3 crée une publicité IKEA à 100 000 $… en quelques secondes. Ce n’est plus de la science-fiction. C’est notre réalité.
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Une publicité d’une qualité professionnelle, générée par l’IA
Dans la vidéo qui circule actuellement en ligne, on découvre une animation aussi simple qu’impressionnante : une boîte IKEA posée dans une chambre scandinave s’ouvre soudainement. En quelques secondes, toute la pièce se meuble sous nos yeux. Les éléments prennent place avec fluidité : lit, lampe, armoire, tapis, rideaux, plantes… le tout dans une harmonie parfaite de tons chauds et froids, typique du style nordique.
Le plus frappant, c’est que cette publicité n’a pas été produite par une équipe de créatifs, graphistes, monteurs ou animateurs. Elle a été générée automatiquement par l’intelligence artificielle Veo 3, à partir d’un simple prompt détaillé.
Le prompt qui change tout
Voici le prompt utilisé pour générer cette vidéo :
{
"description": "Cinematic shot of a sunlit Scandinavian bedroom. A sealed IKEA box trembles, opens, and flat pack furniture assembles rapidly into a serene, styled room highlighted by a yellow IKEA throw on the bed. No text.",
"style": cinematic",
"camera": "fixed wide angle",
"lighting": "natural warm with cool accents",
"room": "Scandinavian bedroom",
"elements": [
"IKEA box (logo visible)",
"bed with yellow throw",
"bedside tables",
"lamps",
"wardrobe",
"shelves",
"mirror",
"art",
"rug",
"curtains",
"reading chair",
"plants"
],
"motion": "box opens, furniture assembles precisely and rapidly",
"ending": "calm, modern space with yellow IKEA accent",
"text": "none",
"keywords": [
"16:9",
"IKEA",
"Scandinavian",
"fast assembly",
"no text",
"warm & cool tones"
]
}Avec ce seul prompt, Veo 3 crée une publicité IKEA à 100 000 $, au rendu si professionnel qu’il devient presque impossible de faire la différence avec une production humaine haut de gamme.
Un budget divisé par 1000 ?
Pour réaliser une vidéo de cette qualité avec des outils classiques comme Adobe After Effects, Blender ou Cinema 4D, il faudrait mobiliser une équipe entière : storyboarder, animateur 3D, spécialiste lumière, monteur vidéo, coloriste… Le tout, sur plusieurs semaines, pour un budget souvent supérieur à 100 000 €.
Veo 3 élimine cette complexité. Il suffit d’un prompt bien formulé, et l’intelligence artificielle se charge du reste. En quelques minutes, une publicité au rendu professionnel est prête à être diffusée. Cela change radicalement la donne dans le monde de la production vidéo.
Une révolution enthousiasmante… et inquiétante
Cette prouesse technologique fascine, et à juste titre. Elle ouvre la porte à une démocratisation de la création audiovisuelle. Les petites entreprises, les freelances ou les créateurs de contenu sans budget pourront bientôt générer des vidéos publicitaires à fort impact, sans avoir recours à une agence.
Mais derrière cette innovation se cache une inquiétude grandissante : que vont devenir les métiers de la création vidéo ?
Si Veo 3 crée une publicité IKEA à 100 000 $ en quelques secondes, que reste-t-il aux monteurs, animateurs, motion designers ou réalisateurs spécialisés dans la publicité ? Leur expertise, leur sens artistique, leur œil pour les détails sont aujourd’hui concurrencés par une IA capable de tout produire à la demande, sans fatigue ni délais.
Des emplois menacés ?
Ce que cette vidéo générée par Veo 3 révèle, au-delà de sa prouesse technique, c’est une réalité de plus en plus tangible : certains métiers de la création sont directement menacés. Animateurs 3D, monteurs vidéo, réalisateurs, motion designers… tous ces professionnels dont le travail repose sur des logiciels complexes et des heures de production manuelle voient aujourd’hui leur savoir-faire concurrencé par une intelligence artificielle qui génère, en quelques secondes, un résultat final d’une qualité professionnelle.
Pour prendre la mesure de cette transformation, il suffit de consulter l’outil en ligne WillRobotsTakeMyJob, qui analyse le risque d’automatisation de chaque profession. En quelques clics, on découvre que de nombreux métiers créatifs, autrefois considérés comme « à l’abri », sont désormais classés parmi les postes à fort potentiel de remplacement par l’IA.
Cet outil n’est pas une prédiction alarmiste, mais un signal d’alerte : il montre comment l’intelligence artificielle progresse rapidement dans des domaines où la créativité et l’intuition humaine semblaient irremplaçables. Ce qui semblait être le propre de l’humain – ressentir une ambiance, créer une narration visuelle, équilibrer une composition – peut aujourd’hui être reproduit, voire optimisé, par des algorithmes comme Veo 3.
Si Veo 3 crée une publicité IKEA à 100 000 $ à partir d’un simple prompt, cela signifie que le fossé entre l’homme et la machine se réduit à vitesse grand V. Et les professionnels qui ne sauront pas s’adapter risquent de se voir marginalisés, voire totalement remplacés.
Une maîtrise technologique à la portée de tous ?
L’un des aspects les plus marquants de cette démonstration, c’est la simplicité du processus. Plus besoin de savoir animer, monter ou modéliser en 3D. Une personne qui comprend les principes de storytelling visuel et sait rédiger un prompt précis peut obtenir des résultats impressionnants. Cela abaisse drastiquement la barrière d’entrée dans le monde de la création visuelle.
Mais cela crée aussi une fracture : ceux qui maîtrisent l’IA seront favorisés, tandis que ceux qui continuent à utiliser les méthodes traditionnelles pourraient être marginalisés.
Faut-il craindre ou embrasser cette évolution ?
Tout dépend du point de vue. D’un côté, cette technologie permet une efficacité, une rapidité et une accessibilité inédites. Elle ouvre la porte à une explosion créative, notamment pour les créateurs indépendants.
De l’autre, elle provoque une remise en question profonde des compétences humaines dans des domaines où elles étaient autrefois indispensables.
Face à cela, deux approches coexistent :
- Refuser l’IA, au risque de devenir obsolète.
- L’adopter intelligemment, pour gagner en productivité tout en mettant en avant une plus-value humaine que l’IA ne peut pas (encore) reproduire : l’émotion, l’interprétation, l’originalité véritable.
Une nouvelle ère pour la création vidéo
Ce que démontre cette vidéo, c’est qu’un changement majeur est en cours. Lorsque Veo 3 crée une publicité IKEA à 100 000 $ en quelques lignes de texte, c’est tout un écosystème de production qui est bouleversé. Les agences, studios et freelances doivent désormais repenser leur manière de travailler, intégrer l’IA dans leur flux de production, et surtout, redéfinir la valeur ajoutée qu’ils apportent face à des machines capables de générer des chefs-d’œuvre en quelques secondes.
Conclusion : l’IA créative n’est plus une option
La démonstration de Google avec Veo 3 n’est pas un simple coup d’éclat technologique. C’est un signal fort : l’intelligence artificielle ne se contente plus de compléter le travail humain, elle peut désormais le remplacer entièrement sur certains pans de la création.
Alors que Veo 3 crée une publicité IKEA à 100 000 $ en un seul prompt, la question n’est plus de savoir si l’IA va bouleverser le secteur, mais plutôt quand et comment nous allons nous adapter. Ceux qui sauront anticiper ce virage technologique auront un temps d’avance. Les autres risquent, tout simplement, de disparaître du paysage.
