Rapport de consommation d'énergie d'un prompt d'IA par Google

Consommation d’énergie d’un prompt d’IA : Google publie pour la première fois des données

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Google révèle la consommation d’énergie d’un prompt d’IA Gemini, offrant une transparence inédite sur l’électricité, l’eau et les émissions associées.

L’intelligence artificielle a pris une place centrale dans notre quotidien, des moteurs de recherche aux assistants virtuels en passant par les générateurs de texte. Pourtant, une question intrigue depuis longtemps chercheurs, écologistes et utilisateurs : quelle est réellement la consommation d’énergie d’un prompt d’IA ? Pour la première fois, Google a levé le voile sur ce sujet en publiant un rapport technique détaillé concernant son modèle Gemini. Cette annonce marque une étape historique, car elle apporte une transparence inédite sur les ressources nécessaires à chaque interaction avec une intelligence artificielle.

Une estimation inédite de la consommation d’énergie d’un prompt d’IA

Le rapport de Google révèle qu’un prompt textuel médian sur Gemini consomme environ 0,24 watt-heure d’électricité. Pour donner une idée concrète, c’est l’équivalent énergétique de faire fonctionner un four à micro-ondes standard pendant une seconde. À cette donnée s’ajoutent deux autres estimations : la consommation en eau et les émissions de dioxyde de carbone liées à chaque requête. Selon Google, un prompt nécessite environ 0,26 millilitre d’eau (soit cinq gouttes) et génère 0,03 gramme de CO₂.

Ces chiffres, bien que modestes au regard des activités humaines quotidiennes, prennent toute leur importance à l’échelle mondiale, lorsque l’on considère les milliards de requêtes effectuées chaque jour par les utilisateurs.

Pourquoi ces chiffres marquent une avancée

Jusqu’ici, aucun acteur majeur de l’intelligence artificielle n’avait fourni de données aussi précises sur la consommation d’énergie d’un prompt d’IA. Les chercheurs étaient contraints d’élaborer des estimations à partir de données partielles ou d’expérimentations à plus petite échelle. Google ouvre donc une nouvelle ère, où l’évaluation énergétique de l’IA ne repose plus seulement sur des spéculations mais sur des données vérifiées issues de l’un des plus grands centres de calcul au monde.

Cette transparence répond aussi à une demande croissante de la communauté scientifique et du grand public, soucieux de mesurer l’impact environnemental des technologies numériques.

Comment Google calcule la consommation d’énergie d’un prompt d’IA

L’étude ne se limite pas à l’électricité consommée par les puces d’IA, mais inclut l’ensemble de l’infrastructure nécessaire pour exécuter une requête. Selon Jeff Dean, scientifique en chef de Google, l’objectif était de réaliser une analyse complète.

Les résultats montrent que :

  • 58 % de l’électricité provient des puces spécialisées de Google, les TPU (Tensor Processing Units).
  • 25 % sont attribués au processeur central (CPU) et à la mémoire de la machine hôte.
  • 10 % concernent les équipements de secours, activés uniquement en cas de panne.
  • 8 % relèvent des opérations générales d’un centre de données, comme le refroidissement ou la conversion de l’énergie.

Ce découpage met en évidence que la consommation d’énergie d’un prompt d’IA n’est pas seulement liée aux calculs de l’algorithme, mais aussi à toute l’infrastructure indispensable pour assurer la fiabilité du service.

Une consommation d’énergie d’un prompt d’IA en baisse

Un point particulièrement intéressant du rapport est la comparaison dans le temps. En mai 2024, un prompt médian consommait environ 33 fois plus d’énergie qu’en mai 2025. Cette baisse spectaculaire s’explique par des avancées technologiques : optimisation logicielle, efficacité accrue des modèles et meilleure gestion de l’infrastructure.

Ces progrès montrent qu’il est possible de concilier performance et sobriété énergétique, un enjeu crucial pour l’avenir de l’intelligence artificielle.

Limites et nuances du rapport

Il faut toutefois rappeler que ces données concernent uniquement les prompts textuels. Générer une image, une vidéo ou exécuter une tâche complexe comme l’analyse de dizaines de livres consomme beaucoup plus d’énergie qu’un simple prompt de texte.

De plus, les chiffres présentés représentent une médiane, c’est-à-dire une valeur centrale dans l’éventail des requêtes. Certaines sollicitations simples utilisent moins d’énergie, tandis que d’autres, beaucoup plus complexes, en nécessitent davantage.

Enfin, Google n’a pas communiqué le nombre total de requêtes traitées chaque jour par Gemini. Sans ce chiffre, il reste difficile d’évaluer la consommation énergétique globale du système à l’échelle planétaire.

L’importance de la transparence dans la consommation d’énergie d’un prompt d’IA

Cette publication a été saluée par de nombreux experts. Des chercheurs comme Mosharaf Chowdhury (Université du Michigan) ou Sasha Luccioni (Hugging Face) estiment que ce rapport constitue une référence dans le domaine. Il apporte enfin des données tangibles permettant de mieux comprendre l’impact environnemental des modèles d’IA.

Toutefois, certains soulignent qu’il s’agit encore d’une démarche volontaire de Google, sans cadre de régulation ni standardisation. L’idée d’un label énergétique pour l’intelligence artificielle, similaire à l’étiquette Energy Star des appareils électroménagers, fait son chemin. Cela permettrait de comparer équitablement les modèles d’IA entre eux.

Une empreinte environnementale atténuée par l’énergie verte

Google précise également que ses calculs d’émissions de CO₂ sont basés sur un modèle d’approvisionnement énergétique particulier. Depuis 2010, l’entreprise a signé des accords pour acheter plus de 22 gigawatts d’électricité issue de sources renouvelables comme le solaire, l’éolien, la géothermie et même le nucléaire avancé.

Grâce à ces achats, l’empreinte carbone affichée est environ trois fois inférieure à celle du réseau électrique moyen dans les régions où l’entreprise opère. Toutefois, certains chercheurs rappellent que cette approche reste théorique et dépend de la manière dont ces contrats se traduisent concrètement dans la consommation énergétique réelle.

La consommation d’eau, un paramètre souvent oublié

Au-delà de l’électricité et des émissions de gaz à effet de serre, le rapport de Google mentionne la consommation en eau. Chaque prompt médian de Gemini nécessite environ 0,26 millilitre d’eau, utilisé pour le refroidissement des serveurs dans les centres de données. Si cela paraît insignifiant à l’échelle individuelle, l’accumulation de milliards de requêtes pose une question écologique majeure, surtout dans les régions où l’eau est une ressource rare.

Vers une prise de conscience collective

La publication de Google ne doit pas être vue uniquement comme une opération de communication, mais comme une invitation à réfléchir à l’impact de nos usages numériques. Derrière chaque recherche, chaque texte généré, il y a une dépense énergétique réelle. La consommation d’énergie d’un prompt d’IA n’est peut-être pas perceptible au quotidien, mais elle s’accumule à l’échelle planétaire.

En rendant ces données publiques, Google contribue à sensibiliser le public et à inciter les autres acteurs du secteur à suivre le mouvement. Cette transparence pourrait aussi accélérer la mise en place de normes environnementales plus strictes dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Conclusion : un tournant dans la mesure de la consommation d’énergie d’un prompt d’IA

La publication du rapport de Google marque un jalon majeur dans la compréhension de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle. Elle permet aux utilisateurs de mieux saisir ce qui se cache derrière un simple prompt. Si les chiffres semblent modestes individuellement, leur accumulation illustre l’ampleur de l’enjeu.

La consommation d’énergie d’un prompt d’IA devient ainsi un indicateur clé pour l’avenir du numérique. L’efficacité technologique, la transparence et le recours à des sources d’énergie renouvelables seront déterminants pour limiter l’empreinte écologique des systèmes d’intelligence artificielle.

À travers cette initiative, Google ouvre la voie à un débat essentiel : comment continuer à développer l’IA tout en respectant les limites énergétiques et environnementales de notre planète ?

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