Donald Trump sur les réseaux sociaux

Donald Trump : pourquoi vous pourriez le suivre sur les réseaux sociaux sans le vouloir

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Donald Trump apparaît dans vos abonnements Instagram et Facebook sans votre choix ? Découvrez pourquoi et ce que cela révèle sur Meta et ses pratiques.

Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025, de nombreux utilisateurs d’Instagram et de Facebook ont remarqué un phénomène troublant. Sans avoir cliqué volontairement sur « suivre », ils se retrouvent abonnés à des comptes liés au nouveau président, à la première dame Melania Trump, au vice-président JD Vance et à la Maison-Blanche version Trump. Cette situation a créé un mélange de confusion, d’agacement et de suspicion, nourrissant une polémique autour des pratiques de Meta, la maison mère de Facebook et Instagram.

Ce n’est pas la première fois que la question se pose. Lors de la transition entre Donald Trump et Joe Biden en 2021, les réseaux sociaux avaient déjà dû gérer la passation des comptes officiels de la présidence américaine. Mais cette fois-ci, le contexte politique, la polarisation extrême et les choix stratégiques de Meta donnent une dimension particulière à cette controverse. Plongeons dans les détails pour comprendre ce qui se joue vraiment derrière cette histoire d’abonnements « forcés ».

Un suivi de Donald Trump qui semble automatique

Dès les premières heures suivant l’investiture de Donald Trump, des utilisateurs ont constaté qu’ils apparaissaient comme abonnés aux comptes officiels POTUS, VPOTUS, FLOTUS et White House sur Facebook et Instagram. Pourtant, nombre d’entre eux affirment ne jamais avoir choisi de suivre ces profils. L’impression est donc immédiate : Meta aurait agi à la place des utilisateurs, ce qui soulève des questions de transparence et de respect de la volonté individuelle.

Meta, de son côté, nie toute manipulation forcée. Andy Stone, porte-parole de l’entreprise, a rappelé que ces comptes ne sont pas des profils personnels mais bien des comptes institutionnels gérés par la Maison-Blanche. Autrement dit, si vous suiviez le compte officiel du président américain lors de l’administration précédente, votre abonnement a simplement basculé vers le nouveau titulaire du poste, en l’occurrence Donald Trump.

Cette logique repose sur une continuité institutionnelle : les comptes POTUS, VPOTUS et FLOTUS sont liés aux fonctions, et non aux individus. Ainsi, en 2021, lorsque Joe Biden a succédé à Donald Trump, les abonnés de ces comptes avaient également été transférés automatiquement vers la nouvelle administration.

Un paradoxe qui entretient la confusion

Si l’explication de Meta paraît cohérente, certains détails sèment le doute. Sur Instagram, le compte officiel POTUS lié à Donald Trump affiche une date de création de janvier 2025. Cela laisse penser qu’il s’agit d’un nouveau compte, et non de la continuité de celui de Joe Biden. De la même manière, le compte archivé de Biden indique une date d’adhésion en janvier 2021, correspondant à son investiture.

Ce paradoxe alimente la méfiance. Comment Meta peut-il affirmer que les abonnements suivent la fonction présidentielle, alors que les plateformes semblent techniquement recréer de nouveaux comptes à chaque changement de président ? Ce flou alimente l’idée que les utilisateurs sont contraints de suivre Donald Trump et son entourage, même contre leur gré.

Les précédents avec Biden et Trump

L’expérience de 2021 illustre bien le fonctionnement des réseaux sociaux en période de transition présidentielle. La plupart des plateformes, Facebook, Instagram, YouTube, Snapchat, avaient transféré les comptes institutionnels vers la nouvelle administration Biden. Twitter, en revanche, avait choisi une autre approche : informer les utilisateurs qu’ils pouvaient suivre les nouveaux comptes, mais sans transfert automatique.

Cette décision de Twitter avait été saluée par certains comme un respect du choix individuel. À l’inverse, la stratégie de Meta, qui préfère la continuité institutionnelle, peut être perçue comme intrusive, surtout lorsqu’elle concerne des figures aussi polarisantes que Donald Trump.

Donald Trump et Meta : un contexte politique tendu

La polémique ne peut pas être comprise sans replacer Meta dans le climat politique actuel. Depuis plusieurs mois, l’entreprise semble assumer une orientation plus favorable aux contenus politiques. En 2024, Instagram et Threads ont décidé de réintégrer par défaut les publications politiques dans les flux, alors qu’elles étaient auparavant limitées. Dans le même temps, Meta a assoupli certaines règles concernant la modération, notamment sur les discours de haine et la vérification des faits.

Ces choix donnent l’impression que l’entreprise se rapproche de la droite américaine, voire de Donald Trump lui-même. Le fait que Mark Zuckerberg ait assisté à l’investiture renforce cette perception. Dans ce contexte, voir ses abonnements liés automatiquement à Donald Trump peut être vécu comme une preuve supplémentaire que Meta penche en faveur de la nouvelle administration.

Le problème de la communication de Meta

Une grande partie de la controverse tient à la manière dont Meta a communiqué. Plutôt que d’expliquer clairement que les abonnements étaient liés aux fonctions institutionnelles, l’entreprise a laissé planer un doute. Résultat : les utilisateurs ont eu le sentiment que leurs choix avaient été ignorés.

Dans une période de méfiance accrue vis-à-vis des réseaux sociaux et de la politique, cette maladresse de communication s’est transformée en véritable polémique. Le manque de transparence donne l’impression d’une manipulation, alors que le mécanisme aurait pu être compris et accepté avec une meilleure pédagogie.

Les réactions des utilisateurs

Les commentaires sur les comptes POTUS, VPOTUS et White House montrent bien l’ampleur du malaise. Beaucoup expriment leur colère de se retrouver à suivre Donald Trump et son administration. Certains dénoncent une atteinte à leur liberté de choix, d’autres y voient une manœuvre politique.

Pour une partie du public, suivre un compte officiel est déjà perçu comme une forme de soutien, même s’il s’agit d’un compte institutionnel. En période de polarisation extrême, cet abonnement involontaire peut être vécu comme une prise de position imposée, ce qui explique la virulence des réactions.

Peut-on arrêter de suivre Donald Trump facilement ?

La question pratique est essentielle : peut-on se désabonner de ces comptes ? La réponse est oui, mais pas toujours immédiatement. Meta a reconnu que le traitement des demandes de désabonnement pouvait prendre un certain temps. En attendant, les publications de Donald Trump, de JD Vance et de Melania Trump peuvent continuer à apparaître dans le fil d’actualité des utilisateurs concernés.

Par ailleurs, ceux qui suivaient déjà les comptes institutionnels sous l’administration Biden se retrouvent également abonnés aux versions archivées. Ces comptes ne publient plus, mais restent visibles dans la liste des abonnements. Cela ajoute encore à la confusion, donnant l’impression d’un enchevêtrement d’abonnements indésirés.

Un enjeu plus large : la confiance envers Meta

L’affaire dépasse largement la question technique de l’abonnement à Donald Trump. Elle touche à la confiance des utilisateurs envers Meta. Depuis plusieurs années, l’entreprise est régulièrement accusée de manipuler ses algorithmes, de favoriser certains contenus et de manquer de transparence.

Dans ce contexte, la polémique sur les abonnements renforce le sentiment que Meta agit pour des raisons politiques plutôt que pour respecter ses utilisateurs. Or, la confiance est un élément central pour toute plateforme sociale. Chaque incident de ce type contribue à éroder la crédibilité de l’entreprise et à accentuer la méfiance d’un public déjà sceptique.

Que retenir de cette polémique autour de Donald Trump ?

En réalité, il ne s’agit pas d’un complot orchestré par Meta pour gonfler artificiellement la popularité de Donald Trump. Le mécanisme est le même que lors de la passation avec Joe Biden. Mais cette fois, le contexte politique, la réputation de Meta et l’absence de communication claire transforment un choix technique en scandale public.

Pour les utilisateurs, la leçon est claire : suivre un compte institutionnel sur les réseaux sociaux n’est pas un geste neutre. Cela implique que votre abonnement évoluera au gré des changements politiques, que vous le souhaitiez ou non.

Conclusion

L’affaire des abonnements « forcés » à Donald Trump illustre parfaitement les tensions actuelles entre réseaux sociaux, politique et perception publique. Derrière une logique institutionnelle, Meta se retrouve accusée de manipulation et de partialité.

Si cette polémique révèle avant tout un problème de communication, elle met aussi en lumière un enjeu plus profond : la difficulté des plateformes à maintenir la confiance des utilisateurs dans un climat de polarisation extrême.

Donald Trump, plus que tout autre président récent, cristallise les passions. Être automatiquement abonné à ses comptes officiels peut sembler anodin d’un point de vue technique, mais dans le contexte actuel, cela devient hautement symbolique.

À l’avenir, il sera crucial pour Meta d’expliquer de façon transparente le fonctionnement de ces comptes institutionnels. Car dans une époque où chaque clic peut être perçu comme un acte politique, les utilisateurs veulent avant tout garder le contrôle de leurs choix.

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