Lancé officiellement le 7 août 2025, GPT-5 d’OpenAI a été présenté comme une avancée majeure dans le domaine de l’intelligence artificielle. Avec la promesse d’un modèle « plus intelligent, plus rapide et plus utile » que toutes ses versions précédentes, cette sortie était attendue comme un tournant technologique. Trois jours après son lancement, il est possible de dresser un premier bilan, marqué à la fois par des performances impressionnantes et par des critiques persistantes.
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Des promesses techniques ambitieuses
Dès sa présentation, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a positionné GPT-5 d’OpenAI comme une rupture technologique. L’entreprise compare ce nouveau modèle à un expert de niveau doctoral, là où GPT-3 équivalait à une discussion avec un lycéen et GPT-4 à un étudiant universitaire. Cette évolution repose sur une architecture unifiée intégrant un routeur automatique capable d’activer un mode raisonnement spécialement conçu pour les requêtes complexes.
Le modèle offre également un support multimodal complet, capable de traiter du texte, des images, de la vidéo et des données combinées. Sa capacité contextuelle atteint désormais 400 000 tokens, permettant des échanges plus longs et plus cohérents. Les performances annoncées couvrent aussi bien la rédaction avancée que la programmation et l’analyse scientifique.
OpenAI décline GPT-5 d’OpenAI en plusieurs versions : GPT-5 nano, facturé à 0,05 $ par million de tokens d’entrée, jusqu’à GPT-5 standard à 1,25 $. Cette segmentation tarifaire vise à rendre le modèle accessible à différents types d’utilisateurs, du grand public aux professionnels.
Une controverse énergétique qui s’installe
Malgré ses performances, GPT-5 d’OpenAI fait déjà face à un débat sur son impact environnemental. Une étude menée par l’Université de Rhode Island indique qu’une réponse générée consommerait en moyenne 18 watt-heures, soit neuf fois plus que GPT-3. Dans le cas de requêtes particulièrement complexes, cette consommation pourrait atteindre 40 watt-heures.
En extrapolant ces chiffres aux 2,5 milliards de requêtes quotidiennes de ChatGPT, la dépense énergétique équivaudrait à celle de 1,5 million de foyers américains par jour. Face à ces estimations, des chercheurs réclament plus de transparence de la part d’OpenAI, qui, pour l’instant, refuse de publier ses données officielles de consommation énergétique.
Cette problématique soulève des questions sur la durabilité de l’IA générative, dans un contexte où la demande mondiale en ressources informatiques ne cesse de croître.
Un accueil utilisateur en demi-teinte
Sur le plan de l’expérience utilisateur, GPT-5 d’OpenAI suscite des réactions contrastées. Sur Reddit, un fil de discussion intitulé « GPT-5 is horrible » a enregistré près de 6 400 votes positifs et plus de 2 300 commentaires critiques. Les abonnés ChatGPT Plus dénoncent notamment de nouvelles limitations : un plafond de 200 messages par semaine pour le mode raisonnement et la suppression initiale de l’accès aux anciens modèles GPT-4o et GPT-4.1.
Certains utilisateurs rapportent également que GPT-5 d’OpenAI obtient des résultats moins pertinents que ses prédécesseurs sur certaines tâches spécifiques, ce qui remet en question la stratégie de modèle unique adoptée par OpenAI. Contrairement aux versions précédentes, il n’est plus possible de sélectionner librement un modèle adapté à chaque besoin, ce qui limite la flexibilité pour des usages variés.
Entre prouesse technologique et défis à relever
Le lancement de GPT-5 d’OpenAI illustre un paradoxe souvent observé dans l’industrie de l’IA : les performances mesurées dans les benchmarks progressent indéniablement, mais ces avancées s’accompagnent de compromis en matière de consommation énergétique et d’expérience utilisateur.
D’un côté, les capacités techniques de GPT-5 d’OpenAI ouvrent la voie à des usages inédits, notamment dans le domaine de la recherche, de la création multimédia et de la programmation. De l’autre, la hausse significative des besoins énergétiques et la réduction de certaines fonctionnalités freinent l’enthousiasme d’une partie de la communauté.
Une stratégie à ajuster dans les prochaines semaines
Face aux retours négatifs, OpenAI a déjà annoncé le retour de GPT-4o comme option alternative, un signe que l’entreprise reste attentive aux critiques. L’évolution du modèle dans les semaines à venir sera déterminante pour savoir si GPT-5 d’OpenAI s’imposera comme un véritable progrès ou s’il sera perçu comme une étape intermédiaire perfectible.
Les prochaines mises à jour pourraient apporter des optimisations visant à réduire l’empreinte énergétique, réintroduire certaines fonctionnalités appréciées et améliorer les performances dans les domaines où GPT-5 est jugé moins performant.
