Dans le but de réduire le spam, la plateforme YouTube a décidé de prendre des mesures drastiques concernant sa fonction de courtes vidéos, appelée Shorts. Cela passera par la désactivation des liens présents dans les descriptions de ces vidéos à partir de la fin août.
Un problème grandissant avec les liens dans les Shorts
Lancée en réponse au succès de TikTok, la fonctionnalité Shorts de YouTube connait une popularité croissante auprès des utilisateurs. Elle a d’ailleurs récemment atteint plus de 2 milliards de visiteurs mensuels, soit deux fois plus que son concurrent direct. Néanmoins, cette section se retrouve confrontée à un problème majeur : le spam sous forme de liens. Ces derniers sont souvent trompeurs et renvoient vers des escroqueries ou des malwares plutôt que du contenu légitime.
Pourquoi désactiver les liens ?
En choisissant de désactiver les liens dans les descriptions des vidéos Shorts, YouTube espère réaliser plusieurs objectifs :
- Réduire le nombre de spams : en empêchant les liens d’être cliquables, la plateforme limite les possibilités pour les spammeurs d’envoyer les internautes vers du contenu frauduleux.
- Améliorer la sécurité des utilisateurs : en protégeant les spectateurs contre les malwares et autres arnaques en ligne, YouTube assure une meilleure expérience utilisateur.
- Contrôler le contenu : cette mesure permet également à la plateforme de mieux contrôler ce qui est partagé et promu au sein de ses vidéos Shorts.
Cependant, il convient de noter que cette décision peut également représenter un inconvénient pour certains créateurs légitimes, qui utilisaient ces liens pour diriger leurs abonnés vers d’autres contenus pertinents ou pour partager des informations complémentaires.
Des solutions alternatives pour les créateurs
Malgré cette nouvelle restriction, les créateurs ne seront pas totalement dépourvus de moyens pour communiquer avec leur audience. Voici quelques alternatives aux liens dans les descriptions des vidéos Shorts :
- Utiliser la fonctionnalité “cartes” : les cartes sont des annotations interactives qui apparaissent sous forme de petites icônes dans le coin supérieur droit des vidéos. Elles permettent de fournir des informations supplémentaires ou de diriger les spectateurs vers d’autres contenus.
- Intégrer des liens dans les vidéos elles-mêmes : bien que moins pratique, insérer des liens directement dans les images des vidéos peut être une solution pour contourner l’interdiction des liens cliquables dans les descriptions.
- Communiquer via les réseaux sociaux : les créateurs peuvent utiliser d’autres plateformes comme Twitter, Facebook ou Instagram pour partager des liens et des informations supplémentaires avec leur audience.
Adaptation des utilisateurs aux changements
De leur côté, les utilisateurs devront également s’adapter à ces changements en cherchant eux-mêmes les contenus qu’ils souhaitent découvrir, sans compter sur la facilité d’un lien cliquable. Cette évolution pourrait encourager une exploration plus active et personnelle de la plateforme.
La lutte contre le spam est un enjeu majeur pour YouTube, et la désactivation des liens dans les Shorts en est une étape importante. Si cette mesure peut sembler drastique, elle a pour objectif de protéger les internautes et améliorer leur expérience sur la plateforme. Les créateurs et les utilisateurs devront s’adapter à ces changements et trouver de nouvelles façons d’interagir et de promouvoir leurs contenus.
Une évolution à surveiller de près
La décision de YouTube de désactiver les liens dans les Shorts est une mesure importante dans la lutte contre le spam. Il sera intéressant d’observer comment cette initiative impacte l’écosystème des vidéos courtes sur la plateforme, tant du côté des créateurs que des spectateurs. Reste également à voir si les alternatives proposées seront suffisantes pour pallier cette limitation.
